Tout savoir sur les différents types d’utérus

Tout savoir sur les différents types d’utérus

L’utérus est un organe essentiel de l’appareil génital féminin. En effet, c’est en son sein que le fœtus va pouvoir se développer et rester protégé tout au long de la grossesse. Chaque femme étant unique, la morphologie de cette matrice demeure variable. Mais quelles sont les différentes formes de l’utérus ? Voici tout ce que vous devez savoir.

Mieux comprendre l’utérus avant de connaître ses formes

Avant d’examiner les différentes formes de l’utérus, nous vous proposons de revenir sur la définition anatomique de cet organe reproducteur ainsi que sa formation.

Qu’est-ce qu’un utérus ?

Situé entre la vessie et le rectum, l’utérus est un organe musculaire creux appartenant au système reproducteur féminin. Il mesure 7 à 8 cm de longueur et présente une forme triangulaire, semblable à une poire renversée. Il se compose de trois parties :

  1. Le fond utérin (zone la plus haute d’où partent les trompes de Fallope) ;
  2. Le corps (partie la plus volumineuse où l’embryon pourra s’implanter) ;
  3. Le col (zone resserrée et étroite débouchant sur le vagin).

L’utérus est également tapissé d’une épaisse paroi constituée de trois couches :

  1. L’endomètre ou muqueuse utérine (couche interne riche en vaisseaux sanguins qui se renouvelle lors des règles) ;
  2. Le myomètre (couche intermédiaire principalement composée de muscles lisses) ;
  3. Le périmétrium (couche séreuse externe recouvrant le corps de l’utérus ainsi qu’une partie du col).

Comment se forme l’utérus féminin ?

L’appareil génital de l’être humain se met en place au cours du développement embryonnaire. Jusqu’à la 6e semaine, il demeure indifférencié. Si le fœtus est de sexe féminin, il ne sécrètera pas d’hormone anti-müllérienne (AMH). Son utérus commencera donc à se former à partir de la 7e semaine, durant l’organogénèse. Cet organe reproducteur se développe en suivant trois phases :

  1. Migration des canaux de Müller en direction du sinus urogénital (entre la 6e et la 9e semaine) ;
  2. Accolement de la partie inférieure de ces canaux créant la cavité utérine (séparée en deux par une cloison inter-müllérienne) et les deux tiers supérieurs du vagin (entre la 9e et la 13e semaine) ;
  3. Résorption (disparition) de la cloison inter-müllérienne terminant la formation de l’utérus féminin (entre la 13e et la 17e semaine).

Quelles sont les différentes formes de l’utérus ?

Il existe différentes formes d’utérus. Les gynécologues leur ont ainsi attribué des noms faisant référence à leur position : droit, antéversé ou encore rétroversé. De nombreuses femmes présentent des matrices de ce type. Ces morphologies particulières de l’utérus ne sont pas systématiquement détectées lors des examens médicaux et n’engendrent généralement aucun problème.

Utérus droit

Un utérus droit désigne un organe féminin qui est bien aligné avec le vagin. Il s’agit d’une position anatomique idéale et assez rare, car rien n’est parfaitement symétrique dans la nature. Cette forme facilite grandement la pénétration, l’accouchement ainsi que la pose de stérilet.

Utérus antéversé

La plupart des femmes possèdent un utérus antéversé. Il s’agit de la forme la plus courante. Il est basculé vers l’avant au niveau du col et repose sur la vessie. Cette condition demeure tout à fait normale et n’a le plus souvent aucune incidence sur les rapports sexuels ou le déroulement d’une grossesse.

Il existe deux variantes anatomiques de ce type de matrice :

  1. L’utérus antéversé antéfléchi (l’axe entre le col et le corps utérin forme un angle ouvert vers l’avant) ;
  2. L’utérus antéversé rétrofléchi (l’axe entre le col et le corps utérin forme un angle ouvert vers l’arrière).

Il arrive qu’une antéflexion extrême entraîne des difficultés urinaires au cours du premier trimestre de grossesse. Un utérus antéversé trop rétrofléchi peut quant à lui causer des règles douloureuses (dysménorrhées) et de l’inconfort lors de certaines positions sexuelles (dyspareunies). Mais rassurez-vous, ces phénomènes restent très rares.

Utérus rétroversé

Un utérus rétroversé correspond à un organe féminin incliné vers l’arrière du corps et reposant sur le rectum. Cette caractéristique physique se rencontre chez 20 à 30 % des femmes. Elle n’entraîne généralement aucun symptôme particulier et n’a pas d’incidence sur la fertilité.


Il arrive toutefois qu’un utérus rétroversé provoque des douleurs durant les règles, les rapports sexuels et la défécation, mais aussi de la constipation et des envies fréquentes d’uriner.

Quelles sont les malformations de l’utérus ?

Les malformations utérines touchent entre 3 et 4 % des femmes*. Elles résultent d’un défaut ou d’un arrêt du développement de l’appareil génital féminin au cours de l’organogénèse. Si la plupart se montrent asymptomatiques, certaines peuvent diminuer la fertilité et entraîner des fausses couches.

Utérus didelphe

Aussi connu sous le nom de double utérus, l’utérus didelphe résulte de la non-fusion des canaux de Müller. Il concerne 5 % des dysmorphoses matricielles*. Les femmes atteintes de cette anomalie congénitale disposent de deux cavités utérines indépendantes. Il existe deux types d’utérus didelphe :

  • Bicervical (deux cavités utérines et deux vagins) ;
  • Unicervical (deux cavités utérines et un seul vagin).

Cette forme n’altère généralement pas les capacités de reproduction. Il peut cependant entraîner diverses complications comme des fausses couches répétées ou des accouchements prématurés.

Utérus bicorne

Souvent confondu avec l’utérus didelphe, l’utérus bicorne se caractérise par une forme double semblable à un V. Cette malformation est la conséquence d’une fusion incomplète des canaux de Müller. Elle est également appelée utérus en forme de cœur. En effet, elle crée une fente plus ou moins importante dans la partie supérieure de la matrice. Deux sous-types ont été identifiés par le corps médical :

  • Bicorne complet (la fente touche l’ouverture cervicale externe ou interne) ;
  • Bicorne partiel (la fente s’étend uniquement à l’intérieur de l’utérus).

Les femmes présentant un utérus bicorne disposent d’un espace utérin réduit. Dans le cas d’une grossesse, le développement du fœtus peut ainsi être retardé et les risques de fausse couche ou de naissance prématurée demeurent plus grands. A l’inverse, on parle d'utérus unicorne lorsque ce dernier ne possède qu’une seule trompe de Fallope.

Utérus cloisonné

Un utérus cloisonné représente la malformation congénitale la plus fréquente. Sa prévalence s’élève à 55%. La cavité utérine est anormalement séparée par une cloison médiane. Cette paroi peut occuper la moitié de l’organe ou sa totalité.

Les complications provoquées par un utérus cloisonné restent sensiblement les mêmes que celles précédemment citées pour celui bicorne. Il est toutefois possible de recourir à la chirurgie pour retirer cette paroi afin de diminuer le taux de fausse couche et augmenter les chances de grossesse.

Hypoplasie utérine : utérus de petite taille

L’hypoplasie utérine ou matrice infantile désigne un développement insuffisant de l’utérus, le plus souvent causé par une malformation fœtale ou un épisode de malnutrition chez le nourrisson. La matrice d’une femme adulte mesure généralement 7 à 8 cm de long. Un utérus hypoplasique ne dépassera pas les 5 cm de longueur.

On distingue deux types d’utérus de petite taille : l’utérus fœtal et l’utérus de nourrisson ou d’adolescent. Le premier correspond à un organe dont la croissance est stoppée directement après la naissance. Il ne mesure donc pas plus de 4 cm. Les femmes atteintes par une hypoplasie embryonnaire souffrent d’aménorrhée et d’infertilité.

Le second désigne une matrice dont la croissance s’arrête au cours de la petite enfance. Sa longueur maximale sera de 5 cm. Une grossesse reste possible, mais sera considérée à haut risque en raison de la forte probabilité d’avortement spontané et d’accouchement prématuré.

Aplasie utéro-vaginale : absence d’utérus et d’une partie du vagin

L’aplasie utéro-vaginale est une anomalie congénitale rare entraînant l’absence d’utérus et des deux tiers supérieurs du vagin. Cette malformation est également connue sous le nom de syndrome MRKH (Mayer-Rokitansky-Kuster-Hauser). Elle concerne 1 enfant de sexe féminin sur 4500.

Les jeunes filles atteintes par ce syndrome disposent d’ovaires fonctionnels et présentent des organes génitaux externes normaux. Elles souffrent toutefois fréquemment d’une absence de règles et éprouvent des difficultés lors des rapports sexuels.

Qu’en est-il de l’utérus contractile ?

L’appellation « utérus contractile » ne fait pas référence à une malformation de cet organe. Elle désigne plutôt un dysfonctionnement survenant au cours de la grossesse. L’utérus de la femme enceinte se contracte anormalement et de manière répétitive (plus de 10 fois par jour). Ces contractions utérines peuvent apparaître à partir du 4e mois de gestation et durent entre 30 secondes et 1 minute.

Qu’elles se montrent douloureuses ou non, il est important de consulter rapidement un professionnel de santé. En effet, un utérus contractile peut entraîner une ouverture du col utérin et provoquer une fausse couche ou un accouchement prématuré.

Comment se faire diagnostiquer un certain type d’utérus ?

De nombreuses femmes ignorent la forme de leur utérus. Certains types, comme l’antéversé ou le rétroversé, sont si fréquents qu’ils passent généralement inaperçus durant un examen gynécologique. D’autant plus si la patiente ne souffre d’aucun symptôme significatif. Une sage-femme ou un gynécologue peut toutefois identifier une certaine forme d’utérus par simple toucher vaginal ou en examinant le col après la mise en place d’un spéculum.

Une malformation utérine n’implique pas systématiquement une aménorrhée ou des problèmes de fertilité. Certaines femmes présentant un utérus bicorne par exemple mènent des grossesses tout à fait normales et ne découvrent cette particularité morphologique qu’au cours de celle-ci.

En revanche, si vous souffrez d’une absence de menstruations, de douleurs intenses durant les règles ou si vous éprouvez des difficultés à tomber enceinte, prenez rendez-vous avec un professionnel de santé afin d’effectuer un bilan.

Pour diagnostiquer une anomalie utérine, il est nécessaire de réaliser un examen d’imagerie médicale. Une échographie, une hystéroscopie (exploration de la cavité utérine au moyen d’un hystéroscope) ou une hystérographie (radiographie de l’utérus) permettent de détecter une éventuelle malformation et de la prendre en charge rapidement.

*Source : https://www.invitra.fr/malformations-uterines/

 

La FAQ des différentes formes d’utérus

Quelle est la forme normale de l’utérus ?

Les femmes présentent le plus souvent un utérus antéversé (basculé vers l’avant). Certaines peuvent toutefois avoir un utérus rétroversé (incliné vers l’arrière). Ces deux formes sont parfaitement normales.

Est-ce grave d’avoir un utérus de petite taille ?

Tout dépend du degré de l’hypoplasie utérine. Si l’utérus ne mesure pas plus de 4 cm, il entraîne une absence de règles ainsi qu’une infertilité. En revanche, s’il mesure 5 cm, une grossesse sera tout à fait possible. Elle devra cependant être suivie attentivement, car considérée comme à haut risque.

Dans quels cas faut-il consulter pour son utérus ?

Si vous souffrez d’une aménorrhée, que vos menstruations se révèlent très douloureuses ou que vous n’arrivez pas à tomber enceinte, consultez votre gynécologue ou votre sage-femme sans attendre afin de faire examiner votre utérus.

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