Qu’est-ce que le cancer du col de l’utérus ?
Le cancer du col de l’utérus correspond au développement d’une tumeur maligne qui prend naissance à partir de la muqueuse du col de l’utérus, c’est-à-dire la partie étroite qui sépare le vagin de l’utérus. Ce cancer est provoqué par une infection sexuellement transmissible liée à un contact prolongé à un virus de la famille des papillomavirus humain (notamment les HPV 16 et 18). Cette infection est d’ailleurs l’IST la plus fréquente dans le monde car 80% des femmes sont infectées au moins une fois dans leur vie. Mais en théorie le papillomavirus est éliminé naturellement, pour autant il arrive que l’infection persiste et se développe en lésions précancéreuses puis en cancer si elle n’est pas détectée et traitée à temps.
C’est pour cela qu’il est très important de réaliser régulièrement, dès 25 ans et même après 50 ans, des examens de contrôle : les frottis. En effet, ils permettent de dépister les lésions précancéreuses et de les traiter avant qu’elles n’évoluent en cancer. Le cancer du col de l’utérus est ainsi l’un des cancers les plus diagnostiqué, alors qu’il est souvent dénué de symptômes, ce qui permet dans la plupart des cas de le traiter à temps car ce cancer évolue lentement. En effet, en moyenne il se passe une dizaine d’années entre le moment du contact avec le papillomavirus, et le moment où se développe les premières lésions précancéreuses, et encore une dizaine d’années avant que les lésions n’évoluent en cancer.
Enfin, la transmission du virus se fait par contact avec la peau et les muqueuses, notamment lors de rapports sexuels, avec ou sans pénétration. C’est pourquoi le préservatif n’est souvent pas suffisant car il n’assure pas une protection complète puisque la base du pénis n’est souvent pas recouverte.
Deux types de cancer :
La quasi-totalité des cancers du col de l’utérus (80 à 90%) prennent naissances dans le bas du col de l’utérus, au niveau de l’exocol. On nomme ce cancer le carcinome épidermoïde.
Les 10 à 20% restant prennent naissance dans la partie supérieure du col, au niveau de l’endocol. On nomme ce cancer adénocarcinome
D’autres facteurs de risques :
Bien que l’infection au papillomavirus reste la cause principale du développement du cancer du col de l’utérus, certains facteurs accentuent tout de même le risque d’attraper le virus ou de ne pas réussir à l’éliminer :
- Avoir de nombreux partenaires, comme pour toute IST, multiplie les risques d’infections par les papillomavirus les plus virulents malgré l'utilisation d'un préservatif
- Avoir eu plusieurs enfants (multiparité)
- Le tabagisme (même passif)
- L'utilisation sur le long terme d’une contraception hormonale
- La présence d’autres IST (notamment chlamydiose et herpès génital)
- Un système immunitaire affaibli (traitement médical ou VIH)
Des signes qui doivent alerter :
L’infection au papillomavirus présente généralement peu ou pas de symptômes. Néanmoins, en cas de saignement après les rapports sexuels ou de manière générale en dehors des périodes de règles, des douleurs pendant les rapports sexuels, des douleurs dans la zone pelvienne, nous vous conseillons de consulter un médecin spécialisé.
Un traitement :
S’il s’avère qu’il s’agit d’un cancer du col de l’utérus, plusieurs solutions pourront être proposées.
Tout d’abord, une étude de l’étendue du cancer sera réalisée pour mettre en place un protocole de traitement du cancer adapté. Pour cela on tient compte de la taille, de la profondeur et de l’extension éventuelle de la tumeur. En effet, bien que le cancer du col de l’utérus soit souvent diagnostiqué au stade 1, c’est-à-dire que le cancer est localisé au niveau du col, il peut pour autant se développer dans les régions voisines puis plus éloignés au fur et à mesure.
Le traitement du cancer du col de l’utérus repose souvent sur de la chirurgie (retirer les couches supérieures du col de l’utérus ou enlever le col de l’utérus dans les cas les moins avancés, enlever le col de l’utérus, l’utérus, les trompes utérines, la partie supérieure du vagin et les ovaires dans les cas les plus avancés) associée à de la radiothérapie (interne ou externe). Puis une chimiothérapie peut être envisagée dans certains cas (si la tumeur fait plus de 4cm ou si elle s’est propagée dans différentes régions). L’objectif dans tous les cas est d’essayer de diminuer la taille de la tumeur et/ou de bloquer la multiplication et la migration des cellules cancéreuses.
Un vaccin ?
Il existe un vaccin contre les papillomavirus humains, qui est à renouveler quelques fois et qu’il est préconisé de réaliser avant toute activité sexuelle. Néanmoins, le vaccin ne protège pas contre toutes infections à papillomavirus, qui sont nombreuses. Nous ne pouvons donc que vous conseiller, comme expliqué précédemment, de réaliser régulièrement des frottis.
Les papillomavirus en chiffres :
- Le cancer du col de l'utérus touche chaque année plus de 3 000 femmes en France et 500 000 dans le monde
- Plus de 1 100 femmes meurent du cancer du col de l’utérus chaque année
- ¾ des femmes ont moins de 65 ans au moment du diagnostic du cancer du col de l’utérus
Mais le papillomavirus cause aussi chaque année :
- 500 cancers de la vulve
- 300 cancers du vagin
- 1100 cancers de l’anus
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