La dépression post-partum, ou post-natale, est une pathologie qui survient 2 à 8 semaines après l’accouchement et qui peut durer 6 mois à un an.
A la différence du baby blues, qui touche un nombre important de femmes, la dépression post-partum est une maladie qui survient en France chez 10% à 15% des femmes qui ont accouché, et qui va se développer dans la durée plus sévèrement et nécessiter un traitement spécifique. La dépression post-partum peut d’ailleurs se développer dans la continuité d’un baby blues.
Les femmes qui ont déjà souffert de dépression ou de fortes angoisses ont d’ailleurs un risque accru de développer une dépression post-partum, bien que celle-ci puisse toucher n’importe quelle mère.
De plus, les femmes ont souvent du mal à consulter et ont tendance à s’isoler car elles se sentent coupables de ressentir cela alors qu’elles pensaient ressentir du bonheur à la naissance de leur bébé, surtout si celui-ci était désiré. Elles ont la sensation d’être de mauvaises mères. Il arrive aussi parfois qu’elles mettent cela sur le dos de la fatigue. Nombre d’entre elles souffrent donc de cette pathologie sans en avoir parlé au corps médical.
Pour autant, il est important de repérer cette pathologie afin de pouvoir la traiter au plus vite et créer des interactions précoces avec son bébé dans de bonnes conditions.
Quels sont les symptômes de la dépression post-partum ?
Les symptômes de la dépression post-partum sont connus et très nombreux. Ils sont souvent proches de toute autre dépression, à l’exception du fait que ceux-ci soient plutôt associés au bébé. Ce peut être :
- Tristesse intense et durable
- Sentiment d’inefficacité
- Perte d’intérêt pour les activités du quotidien
- Fatigue intense et constante
- Troubles du sommeil et insomnies graves
- Ralentissement psychomoteur (difficultés de pensée et de concentration, baisse de la vigilance, trous de mémoire, difficultés à suivre ou à participer à une conversation, difficultés à agir …)
- Perte d’appétit
- Envie de pleurer permanente
- Epuisement psychique
- Absence de joie
- Isolement
- Altération de la perception de soi et des autres
- Sensation d'incompétence, d’échec, d’impuissance et d’inaptitude
- Sentiment de découragement
- Culpabilité
- Crainte de faire mal à son bébé
- Angoisse
- Peu d’intérêt/intérêt excessif pour soi-même ou pour le bébé
- Sauts d’humeur importants
- Idées suicidaires
Pour pouvoir parler de dépression post-partum deux symptômes au moins doivent être ressentis par la femme et ceux-ci doivent être permanents dans la durée impactant la vie quotidienne de cette femme après la naissance du bébé. C’est d’ailleurs pour cela que l’on parle de maladie.
Quelles sont les causes de la dépression post-partum ?
Plusieurs facteurs pourraient être à l’origine de la survenue d’une dépression post-partum. Notamment :
- Facteurs psychologiques : un stresse peut naître à la suite d’un accouchement par ce que représente la naissance d’un enfant et/ou le fait de devenir mère
- Des modifications hormonales : tout au long de la grossesse, les hormones « jouent » avec le corps des femmes. Après la naissance, celui-ci vit à nouveau un changement hormonal qui pourrait favoriser ce trouble de l’humeur
- La sensation de « ventre vide » d’après accouchement
- Des conditions psychologiques difficiles : solitude, conflits conjugaux, soutien conjugal insuffisant ou inadéquat, manque d’aide familial et social
- L’épuisement psychique et physique
- Des antécédents familiaux de dépression post-partum
- Des antécédents personnels de dépression
- Un accouchement difficile
- Des problèmes de santé
- Difficultés à allaiter,...
Dans tous les cas, si vous vous sentez mal après votre accouchement ou que vous avez envie d'en parler, n'hésitez pas à vous trouver vers un professionnel de santé !
Courage, vous êtes une Warrior !!