Endométriose et fertilité : quel impact sur la conception ?
L’endométriose est une maladie gynécologique qui touche 1 femme sur 10. Il faut en moyenne 7 ans pour poser un diagnostic. Souvent, l’endométriose est diagnostiquée quand un couple rencontre des difficultés à concevoir un bébé. Un bilan de fertilité montre alors que la femme souffre d’endométriose. 30 à 40% des femmes atteintes de la maladie souffrent d’infertilité.
Quel est l'impact de l'endométriose sur la fertilité ?
Quand une patiente souffre d'endométriose, les mécanismes qui déclenchent une stérilité sont nombreux et vont dépendre du degré d’atteinte de la maladie et son stade ( endométriose légère, modérée ou sévère) et de la localisation des lésions de l'âge de la patiente et de son état de santé. Comment réconcilier endométriose et grossesse ? Comment l’endométriose est responsable d’hypofertilité ?
- Des troubles de l’ovulation (dysovulation)
- Des règles irrégulières, qui compliquent le calcul de la période de fécondité
- Diminution de la réserve folliculaire notamment lorsqu’il y a eu une opération
- Adhérences qui bouchent les trompes de Fallope qui empêcheront l’ovule de rencontrer un spermatozoïde
- La présence d’endométriomes, de kystes sur les ovaires qui sont des lésions annexielles
- Un état inflammatoire de tout le système reproducteur
- Des douleurs à la pénétration (dyspareunie) qui empêchent les rapports sexuels réguliers
- Une augmentation des lymphocytes et des anticorps IGA et IgG qui peuvent empêcher la nidation d’un embryon
Quelles sont les chances d'avoir un enfant avec de l'endométriose ?
Le corps médical considère qu’un couple n’est pas fertile quand aucune grossesse spontanée n’est survenue au bout de 12 mois de rapports sexuels réguliers et sans contraception.
Les études ne sont pas toutes alignées pour déterminer à quel point l'endométriose est responsable d'infertilité. En cas d'endométriose avérée, le taux de fécondité est de 2 à 10% par cycle contre 25 à 30% pour les couples fertiles. beaucoup d’études révèlent que 35 à 55% des femmes qui présentent un risque d’infertilité souffrent d‘endométriose.
Tout dépend également du niveau d’affection de la maladie, de l'âge de la patiente et de la fertilité de l’homme.
Comment maximiser la fertilité en cas d'endométriose ?
Rappelons que même si vous souffrez de cette affection des cellules de l’endomètre, vous pouvez dans la plupart des cas et sauf indications particulières, cancer du col de l’utérus ou infertilité avérée, tomber enceinte naturellement, grâce à la recherche médicale qui avance.
Quand la grossesse ne vient pas naturellement, il est important de consulter un spécialiste et de réaliser un bilan d’infertilité du couple. En fonction des résultats, le médecin gynécologue vous proposera différentes techniques de procréation médicalement assistée (PMA) ou d’aide médicale à la procréation (AMP) ou de la chirurgie. En cas d’endométriose connue, la prise en charge de l’infertilité fait partie de la prise en charge globale de la maladie et mobilise une équipe holistique, pluridisciplinaire : gynécologue, radiologue, chirurgien gynécologue, urologue, psychologue, naturopathe, acupuncteur, ostéopathe...
La stimulation ovarienne
En première intention et pour les formes légères, la stimulation ovarienne ou la stimulation de l’ovulation est proposée. Plusieurs facteurs comme l'âge, l’état de santé des femmes sont pris en compte dans le lancement d’une stimulation ovarienne. En moyenne les grossesses apparaissent entre le 3e et 4ème mois de traitement.
La stimulation ovarienne consiste en une prise d’hormones qui vont influencer la production de follicules et leurs tailles avant l’ovulation. Pendant toute la stimulation ovarienne, le médecin réalisera un contrôle de l'ovulation grâce à des dosages hormonaux par prise de sang et avec des échographies pelviennes.
Il existe deux façon de consommer des hormones qui vont booster votre fertilité :
- La prise d’hormone par voie orale avec l’ingestion de comprimés de citrate de clomiphène
- Par injection hormonale auto-administrée
L'insémination artificielle
L’insémination artificielle est la technique la moins coûteuse et la plus simple. Elle consiste à injecter le sperme du conjoint ou d'un donneur directement dans l'utérus de manière synchronisée avec l'ovulation. Cette technique représente 37% des tentatives de PMA.
Au préalable, la femme va suivre un traitement hormonal ou autrement appelé stimulation ovarienne pour qu'un à trois follicules arrivent à maturité pour être ensuite fécondé. On suit ce développement par des échographies et des prises de sang.
Une fois que les follicules sont prêts à ovuler, le jour et l’heure de l'insémination vont être programmés. Les spermatozoïdes sont préparés puis déposés à l'intérieur de l'utérus.
La fécondation se fait à l'intérieur du corps de la femme, à la différence des fécondations in vitro.
La fécondation In Vitro (FIV)
La FIV est la technique la plus complète mais aussi la plus invasive, avec un risque de complications pour les patientes et le couple. Une FIV consiste à féconder l’ovule de la femme par un spermatozoîde en laboratoire. Pour se faire, l’homme doit faire un don de sperme et la femme doit réaliser un prélèvement sous anesthésie à la suite d’une stimulation ovarienne. Les embryons seront ensuite transférés dans l’utérus. Tout le processus de la FIV est suivi de très près par les médecins.
Il existe deux formes de FIV :
- La FIV conventionnelle nécessite l’absence d’altérations du spermogramme du conjoint. Les ovocytes obtenus lors de la ponction sont mis en culture entourés de spermatozoïdes du conjoint. Les boîtes sont mises en incubation dans des conditions naturelles pour que les spermatozoïdes fécondent seul l’ovocyte
- La FIV ICSI ( Intra Cytoplasmic Sperm Injection) est proposée quand il y a une infertilité masculine. Cette technique repose sur la sélection au microscope des spermatozoïdes les plus mobiles et de meilleure qualité pour les injecter directement dans l’ovocyte mature.
La FAQ de la fertilité avec endométriose
Est-ce que l'endométriose empêche de tomber enceinte ?
L’endométriose est une maladie gynécologique encore méconnue dont l’un des symptômes est l’infertilité. On sait aujourd’hui que 30 à 40% des patientes atteintes d'endométriose souffrent d’infertilité et 35 à 55% des femmes qui présentent une infertilité souffrent d’endométriose.
