Grossesse môlaire : symptômes, causes et traitement

Grossesse môlaire : symptômes, causes et traitement

C’est un phénomène rare mais potentiellement grave qui survient pendant la grossesse. Elle se caractérise par une croissance anormale du tissu placentaire, pouvant entraîner des complications pour la mère et le fœtus.

Les signes peuvent inclure des saignements vaginaux, des nausées et vomissements, une hypertension artérielle, ainsi qu'un gonflement et une douleur dans l'abdomen. Elia se penche sur le sujet : découvrez dans cet article tout ce qu’il faut savoir sur la grossesse molaire, les symptômes liés, les causes et surtout le traitement possible.

Qu’est ce qu’une grossesse molaire ?

Comme introduit précédemment, la grossesse molaire est une anomalie qui se manifeste par un développement anormal du placenta. Plus précisément, c’est est une maladie trophoblastique gestationnelle impliquant une grossesse avec une croissance anormale de l'ovule fécondé ou du tissu placentaire.

Elle provoque des nausées, des vomissements, des saignements vaginaux, une hypertension artérielle, un utérus qui grossit rapidement et peut entraîner des complications graves. Elle est traitée par dilatation et curetage, et parfois par chimiothérapie. Soit il y a un embryon (grossesse molaire partielle), mais qui n’est pas viable, soit il n’y en a pas du tout (grossesse molaire complète).

Les grossesses molaires semblent être plus fréquentes chez les femmes de moins de 17 ans ou de plus de 35 ans, ainsi que dans les pays asiatiques pour des raisons encore floues.

Grossesse molaire partielle

Il existe deux types de grossesses molaires : la môle partielle et la môle totale. Dans le cas du môle hydatiforme partiel), l'ovule est fécondé par deux spermatozoïdes ou un spermatozoïde anormal, ce qui entraîne une croissance anormale du placenta et du fœtus. L’embryon est bien présent, mais n’est pas viable, car le placenta se développe de manière anormale.

Grossesse molaire complète

Dans le cas de la môle complète (ou môle hydatiforme complète), une fécondation a bien lieu, mais l’ovule est anucléé (sans noyau et donc sans matériel génétique) et un ou deux spermatozoïdes haploïdes (n’était doté que d’un seul exemplaire de chaque chromosome). Le produit de cette grossesse ne contient pas d’embryon mais uniquement le placenta. Ce dernier se développe sous la forme de kystes (que l’on présente comme étant “grappe de raisin”).

Quels sont les symptômes d'une grossesse molaire ?

Les signes peuvent varier d'une femme à l'autre, mais certains signes communs peuvent être observés. Les symptômes les plus fréquents comprennent des saignements vaginaux anormaux, des nausées et vomissements graves, une hypertension artérielle, une augmentation de la taille de l'utérus et un gonflement ou une douleur abdominale.

D'autres symptômes moins courants peuvent inclure une anémie, une carence en vitamine D, une hyperthyroïdie ou des signes de cancer du trophoblaste gestationnel.

Il est important de rappeler qu’ils peuvent ressembler à ceux d'une grossesse normale ! Il est donc essentiel de consulter un médecin si vous présentez des signes qui vous inquiètent. Le diagnostic précoce de la grossesse est primordial pour assurer un traitement rapide et efficace de cette anomalie.

Quelles sont les causes d'une grossesse molaire ?

C’est une anomalie rare de la grossesse causée par une mauvaise répartition chromosomique au moment de la fécondation.

Il semblerait que plusieurs facteurs puissent être à l’origine de cette anomalie :

  • L’âge de la mère : une grossesse précoce (avant 16 ou 17 ans) ou plus tardive (après 35 ou 40 ans) peut augmenter les risques de la développer ;
  • Une précédente fausse couche (ou plusieurs) ;
  • Une carence en vitamine A pourrait aussi risquer d’entraîner une môle hydatiforme complète ;
  • La stimulation par citrate de Clomifène, c'est-à-dire la stimulation ovarienne pour les femmes dans les parcours de PMA pourrait également augmenter les risques.

Comment diagnostiquer un môle hydatiforme ?

Cette complication rare peut être diagnostiquée de plusieurs manières.

Dans un premier temps, le médecin peut la suspecter en se basant sur des aspects cliniques, tels qu'un utérus anormalement développé ou des symptômes tels que des saignements vaginaux anormaux. Un test de grossesse peut aussi être effectué, et dans le cas d'une grossesse molaire, le test de grossesse est positif, mais aucun mouvement ou aucun pouls fœtal n'est détecté.

L’échographie pelvienne endovaginale reste la méthode la plus précise pour ce diagnostic. Cet examen utilise des ondes sonores pour créer des images des organes pelviens et permet d’identifier la présence d'une masse anormale dans l'utérus.

Ainsi, le diagnostic peut être effectué grâce à une combinaison de tests cliniques, d'analyses sanguines et d'imagerie médicale, et il est important de poser le diagnostic rapidement pour réduire les risques de complications graves.

Taux d’hormone hCG

Une analyse sanguine peut être effectuée pour mesurer les taux de l’hormone hCG, une hormone normalement sécrétée en début de grossesse.

Dans le cas d'une grossesse molaire, les niveaux d'hCG sont anormalement élevés. Mais attention toutefois, ces tests ne sont pas suffisants pour la confirmer définitivement, et doivent être associés à d’autres analyses.

Comment traiter une grossesse molaire complète ou partielle ?

Le traitement de la grossesse molaire est identique, qu’elle soit partielle ou complète. Dans les deux cas, le traitement consiste en une évacuation chirurgicale rapide et complète de la môle afin de prévenir les complications. Autrement dit, d’une Interruption Volontaire de Grossesse par curetage et aspiration. Selon la gravité, une chimiothérapie peut être nécessaire, notamment si la môle a touché d’autres organes.

Après le traitement d'une grossesse molaire, un suivi étroit est recommandé pour surveiller tout signe de rechute. Il est aussi conseillé d'attendre au moins un an avant d’essayer de concevoir à nouveau un bébé.

Quelles sont les complications d’un môle hydatiforme ?

Plusieurs complications peuvent survenir :

  • Une hémorragie, en raison de la croissance anormale du placenta et de la rupture des vaisseaux sanguins ;
  • Un risque de cancer, aussi appelé cancer gestationnel ou choriocarcinome ;
  • Un risque de fausse couche ;
  • Un syndrome de pré-éclampsie, caractérisé par une hypertension artérielle ;
  • Le développement de kystes dans les ovaires ;
  • Une difficulté à tomber enceinte à nouveau.

Peut-on tomber enceinte après une grossesse molaire ?

Il est tout à fait possible de tomber enceinte à nouveau, mais cela dépend de la gravité de la môle. Dans la plupart des cas, une femme qui a eu une grossesse molaire peut essayer de concevoir à nouveau après six mois à un an.

Etant donné le risque accru de développer une autre grossesse molaire, il est recommandé de consulter son médecin afin de discuter des risques et des options pour assurer une grossesse optimale et dans de bonnes conditions.

 

La FAQ de la grossesse molaire

Quelle est la durée d’hospitalisation d'un curetage pour une grossesse molaire ?

La durée de l'hospitalisation varie en fonction de plusieurs facteurs, notamment la gravité de la môle et la réaction de la patiente à l’intervention. En général, l'hospitalisation dure une journée maximum. Après le curetage, la patiente est surveillée quelques heures pour s'assurer qu'il n'y a pas de complications, comme des saignements excessifs ou des infections. Si tout va bien, la patiente pourra rentrer chez elle le jour même ou le lendemain de la procédure.

À quel moment de la grossesse peut-on détecter une grossesse molaire ?

Le diagnostic se fait par différents moyens. Généralement, le premier signe est un taux élevé d'hormone gonadotrophine chorionique humaine (hCG), détecté lors d'un test sanguin. Ce taux peut être mesuré dès les premiers signes de grossesse. D'autres signes incluent une taille de l'utérus anormalement grande, des saignements vaginaux anormaux, une absence de battements cardiaques fœtaux ou des signes échographiques indiquant une môle hydatiforme. On pourra donc la détecter dès la première échographie de grossesse, souvent réalisée entre la sixième et la douzième semaine de grossesse.

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