Le Syndrome Pré-Ovulatoire (SPO) est une phase peu connue du cycle menstruel. Il s’agit d’un ensemble de symptômes physiques et émotionnels qui apparaissent avant ou pendant l’ovulation. Dans cet article, nous allons définir ce qu’est le SPO, les hormones impliquées, les impacts sur la vie quotidienne, et les méthodes pour apaiser les symptômes.
Qu’est-ce que le SPO ?
Définition du SPO
Le SPO correspond à une période de transition hormonale où le corps produit de grandes quantités d’œstrogènes en préparation de l'ovulation. Les niveaux de progestérone sont encore bas à ce moment-là, ce qui provoque un déséquilibre hormonal. Ce déséquilibre entraîne des symptômes similaires au Syndrome Prémenstruel (SPM), mais qui surviennent avant l’ovulation.
Les symptômes les plus courants du SPO
Les symptômes varient en intensité et en durée d'une femme à l'autre, mais disparaissent généralement à l’approche de l’ovulation.
- Douleurs abdominales légères ou crampes qui peuvent aussi durer pendant l’ovulation
- Des ballonnements qui sont le signe d’un transit perturbé
- Sensibilité mammaire une poitrine plus dure qu’à l’habitude
- Certaines femmes souffrent de migraines et maux de tête
- Il est possible de ressentir une certaine irritabilité, anxiété
- Une légère prise de poids dûe à la rétention d'eau
- Certaines femmes ont une augmentation de la libido.
Le moment du SPO dans le cycle menstruel
Le SPO survient généralement entre le 7e et le 14e jour du cycle menstruel. Pour les femmes avec un cycle de 28 jours, les symptômes se manifestent habituellement entre le 7e et le 10e jour.
Les hormones impliquées dans le SPO
Tout est une histoire d’hormones! Certaines naturopathes comme Laurène Sindicic expliquent parfaitement les relations symptômes et hormones. Si les symptômes vous handicapent, pensez toujours à consulter un professionnel de la santé.
Les œstrogènes et le SPO
Pendant la phase folliculaire du cycle, les niveaux d’œstrogènes augmentent progressivement pour préparer l’ovulation. Ils stimulent la croissance de l’endomètre et le développement des follicules dans les ovaires.
La progestérone et le SPO
Avant l’ovulation, la progestérone reste à un niveau bas. C’est ce déséquilibre entre la montée des œstrogènes et le faible taux de progestérone qui provoque les symptômes du SPO. La progestérone ne commence à augmenter de manière significative qu’après l’ovulation.
L’impact du SPO sur la vie quotidienne
Les variations hormonales associées au SPO peuvent avoir des répercussions importantes sur la vie des femmes :
- Sautes d’humeur et irritabilité : Cela peut nuire aux relations personnelles et professionnelles.
- Fatigue : La baisse d’énergie peut réduire la productivité et le désir de participer à des activités sociales.
- Sensibilité physique : Les douleurs mammaires ou les ballonnements peuvent affecter l’estime de soi.
- Manque de concentration : La capacité à se concentrer sur des tâches importantes peut être affectée.
Il est essentiel de reconnaître que ces symptômes sont liés à un déséquilibre hormonal pour mieux les gérer.
Comment calmer les symptômes du syndrome pré-ovulatoire ?
Les variations hormonales associées au SPO peuvent avoir des répercussions importantes sur la vie des femmes :
- Relations personnelles et professionnelles fragilisées : Les fluctuations émotionnelles peuvent entraîner des conflits ou des incompréhensions dans les interactions quotidiennes.
- Baisse de productivité : La fatigue engendrée par le SPO peut affecter la capacité à accomplir les tâches au travail ou à la maison..
- Diminution de la confiance en soi : La sensibilité corporelle, comme la perception de ballonnements ou de changements physiques, peut altérer l'image de soi et l'estime personnelle.
- Difficultés à se concentrer : Le SPO peut rendre plus difficile la concentration, ce qui complique la prise de décisions ou l’accomplissement d’activités nécessitant de l'attention.
Les symptômes du SPO comme ceux du SPM ou des règles sont liés à des changements hormonaux, ce qui peut aider à mieux les accepter et à trouver des moyens de les atténuer.
Pratiquer une activité physique régulière
La pratique d’un sport adapté à sa condition physique libère des endorphines qui agissent comme des anti-stress naturels. Par exemple, il a été prouvé que 30 minutes de marche par jour peuvent aider à soulager les symptômes.
Essayer des techniques de relaxation
Le yoga, la méditation et la respiration profonde peuvent réduire l'anxiété et mieux gérer les émotions liées au SPO.
Utiliser les plantes médicinales et compléments alimentaires
- Le gattilier (Vitex agnus-castus) est une plante reconnue pour son action sur la régulation hormonale. Elle aide à équilibrer les taux d'œstrogènes et de progestérone. Son utilisation régulière peut contribuer à atténuer les symptômes du SPO, en particulier les sautes d’humeur et la sensibilité mammaire.
- Le magnésium est un minéral essentiel qui joue un rôle clé dans la gestion du stress et aide à diminuer la fatigue. Associé à la vitamine B6, il agit sur le système nerveux pour réduire l’irritabilité et l’anxiété liées au SPO. Cette combinaison est particulièrement efficace pour apaiser les symptômes émotionnels.
- D'autres plantes médicinales comme l’alchémille et la valériane peuvent également apporter un soulagement. L'alchémille possède des propriétés antispasmodiques qui aident à soulager les douleurs abdominales, tandis que la valériane est connue pour ses effets calmants, aide à mieux gérer le stress et les troubles du sommeil.
- Enfin, les oméga-3, présents dans l'huile de poisson ou de lin, ont des propriétés anti-inflammatoires qui peuvent réduire les douleurs liées au SPO et améliorer l’humeur. En intégrant ces plantes et compléments alimentaires à son quotidien, il est possible d’agir de manière naturelle et efficace pour atténuer les symptômes du SPO.
La symptothermie
La symptothermie est une méthode de suivi du cycle menstruel et du cycle ovulatoire. La méthode se base sur l'observation des signes corporels comme la température basale, la glaire cervicale et les variations du col de l'utérus. Avec un suivi précis et régulier, chaque femme est capable d’écouter son corps et d'identifier précisément les différentes phases du cycle, y compris la période où le SPO est susceptible d'être plus intense. Ainsi, chacune pourra adapter son mode de vie.
Chez Elia, ce que l’on trouve d'intéressant dans la symptothermie, c’est qu'elle procure un sentiment de contrôle et de compréhension de son corps, ce qui contribue à réduire l’anxiété et le stress liés au SPO. Cette connaissance approfondie de son cycle permet ainsi de mieux gérer les fluctuations hormonales.
Le SPO est un phénomène encore méconnu comme l’était le SPM. Cependant, il affecte de nombreuses femmes. En comprenant les variations hormonales et en adaptant son mode de vie, il est possible de mieux anticiper et gérer les symptômes.
Sources :
- Sindicic, Laurène. (2020). Symptothermie et cycles féminins.
- Gervais, P. (2019). Comprendre les symptômes prémenstruels. Paris : Éditions Femmes & Santé.
- Association Française pour le Suivi du Cycle Féminin (AFSCF). (2021). "Les différents stades du cycle menstruel".
